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Voilà plus d’un siècle que nous célébrons chaque année, le 8 mars, la journée internationale de la Femme.

Des manifestations, des rassemblements sont organisés dans de nombreux pays pour fêter les conquêtes féministes et les progrès réalisés pour les droits des femmes. Des conquêtes qu’il faut sans arrêt défendre.

Rien n’est jamais définitivement acquis, et les décisions révoltantes prises par le nouveau président des Etats-Unis à l’encontre du droit à l’IVG ou du planning familial, notamment, en attestent.

Tout comme les propos misogynes et graveleux qu’il est capable de tenir et qui trouvent malheureusement échos auprès d’une partie de la population.

Cette journée est aussi l’occasion de dénoncer les tragédies dont sont toujours victimes les femmes partout dans le monde, y compris en Europe et en France.

Comment ne pas s’interroger sur la place des femmes dans la société d’aujourd’hui ?

Si elles représentent plus de la moitié de la population, l’égalité est bien loin d’être acquise dans de nombreux domaines.

C’est le cas pour l’accès à l’emploi, aux responsabilités dans l’entreprise, dans la vie syndicale et politique, en matière d’évolution et de niveau de rémunération…

Le poids des religions, reléguant la femme à un rang inférieur à l’homme, continue de peser fortement encore aujourd’hui sur les comportements et les mentalités. Les femmes sont cantonnées au rôle de mère de famille, dévouées à l’éducation des enfants, la grande majorité des hommes ne participent que peu aux tâches ménagères.

Pour la FCE-CFDT, le combat pour l’égalité se joue avant tout dans la sphère familiale au travers de l’éducation et doit se prolonger aussi dans l’entreprise.

Notre capacité à négocier des accords sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, à faire appliquer les droits, à en conquérir de nouveaux, à lutter contre toute forme de discrimination contribue à améliorer la condition féminine et à faire changer les mentalités dans et hors l’entreprise.

A ce titre, la mixité sur les listes électorales est une véritable avancée.

Les femmes représentent 30% des salariés et des adhérents de nos champs professionnels.

Nous devons faire évoluer nos structures syndicales et nos fonctionnements pour avoir plus de femmes en responsabilité, et fixer des règles pour imposer la mixité parce qu’elles sont incontournables à la réussite de nos objectifs de parité. C’est ce que nous avons décidé au congrès de Saint-Malo en imposant une mixité au sein du comité directeur fédéral. Celui-ci est aujourd’hui composé de 44% de femmes.

Le mélange des genres est une richesse.

En reflétant au mieux la société, la CFDT gagnera en crédibilité et construira un projet syndical répondant encore plus aux attentes de toutes et de tous.