Le Syndicat CFDT Chimie-Energie Centre Val de Loire tient à réagir aux propos de M Marc Specque, Directeur de la communication chez Essity, sur CNEWS la semaine dernière.
Par son biais, la Direction d’Essity affirme que le dispositif controversé des boitiers « anti-Covid » est destiné à faciliter la recherche des cas contacts dans l’entreprise en cas de cas positif à la Covid19.
La CFDT apporte des précisions sur ce dispositif.
Au cours d’une réunion qui s’est tenue le 06 janvier dernier, la Direction, accompagnée d’un représentant de la société Phi-Data, a mis en avant un certain nombre d’éléments :
– Le système qui sera mis en place sera utilisable même après le Covid à des fins, « par exemple » de sécurité, ce qui laisse à penser que la finalité du système n’est pas à des fins sanitaires…
– Le système a une portée de 300 mètres, et il y aura bien des bornes de collectes de données, contrairement aux affirmations de la Direction. Nous citons : « modem Gateway + stockage à une base de données WEB disponibles si besoin ».
Pour la CFDT, si le système porte à 300 mètres et qu’il y a des bornes de collectes, rien n’empêche la Société Essity de faire paramétrer le système pour que cette collecte de données se fasse dans un périmètre de 300 mètres.
De là à savoir combien de temps seront stockées les données ?...
– Selon la Direction, le système ne comporte pas de dispositif de géolocalisation et aucune information nominative n’est récoltée.
Pour la CFDT, s’il n’existe pas d’information nominative, plusieurs questions se posent :
– Les badges seraient donc donnés aux salariés sans les identifier ?
– Les salariés qui perdraient leur badge, le détérioreraient ou se le feraient voler ne seraient donc pas tenus pour responsables puisque non identifiés ?
• Si le badge n’est pas identifié par le salarié porteur, comment la Direction compte-t-elle pouvoir identifier de potentiels cas contacts ?
– Selon la Direction, le système se porterai à la ceinture ou dans la poche.
Dans ce cas, pourquoi avoir présenté lors de la réunion du 06 janvier un dispositif muni de, nous citons : « un collier sécurité » ?
– Selon la Direction, le dispositif n’émettra pas une alarme, mais des vibrations.
Dans ce cas, pourquoi avoir présenté ainsi le système, nous citons : « chaque porteur entend une alarme, le badge vibre et la LED s’allume. » en indiquent notamment que l’alarme sonnait à hauteur de 85 décibels ?
– La Direction affirme que le dispositif existe déjà ailleurs en Europe sur des sites Essity.
Cela est complètement faux ! Par exemple, nos homologues Belges chez Essity nous ont indiqué que ce système a été majoritairement rejeté par les salariés et leurs représentants.
Enfin, le Syndicat CFDT Chimie-Energie Centre Val de Loire s’interroge sur la réelle volonté de l’entreprise à vouloir améliorer la sécurité sanitaire alors que sa commande de boitiers ne couvre pas les besoins de l’entreprise.
Chaque salarié d’une équipe de travail transmettra son boitier à un salarié de l’équipe de travail suivante.
Dans quelles conditions de sécurité sanitaire, l’histoire ne le dit pas encore….
Le syndicat CFDT Chimie-Energie Centre Val de Loire et la section CFDT de Gien exigent le retrait immédiat de ce projet de mise en place de surveillance des salariés qui, sous couvert de Covid19, piétine les libertés individuelles des salarié(e)s.